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Etude sur le panorama des pratiques et des acteurs du réemploi ménager

- Publié le : 19 janvier 2017 -
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Etude sur le réemploi des EEE ménagers

Le rapport de l’Etude 2016 sur le Réemploi des Equipements Electriques et Electroniques est mis en ligne sur le site de l'ADEME

Commandé et piloté par l'Adème et réalisé par  Deloitte

 

Préambule

Cette étude vise à la réalisation d’un panorama des pratiques et des acteurs en prenant en compte leurs attentes et besoins et ainsi identifier des problématiques prioritaires où l’ADEME devra concentrer son action.

L’étude a donc pour objectifs de recenser les pratiques et business models des acteurs de réemploi ainsi que leurs attentes et difficultés rencontrées et de réaliser un état des lieux quantitatif et qualitatif du réemploi des EEE.

L’introduction (Chapitre I) donne des éléments de clés de cadrage, de contexte et de définition utilisés dans le reste du rapport. 

Une vue globale de l’activité de réemploi, des acteurs et métiers identifiés dans le cadre de cette étude est ensuite proposée (Chapitre II.1).

Le rapport présente ensuite individuellement quatre filières :

  • Electroménager (Chapitre II.2.1),
  • Téléphonie (Chapitre II.2.2.),
  • Informatique (Chapitre II.2.3),
  • Audiovisuel (Chapitre II.2.4.)

Avec à chaque fois : une présentation de la filière et de ses déterminants, la chaîne de valeur et l’organisation des acteurs sur la filière, un bilan quantitatif détaillé, la liste des freins identifiés et les tendances remontées par les acteurs interrogés. Les EEE/DEEE non analysés dans le cadre des 4 filières précédentes sont discutées au sein de la section Autres filières (Chapitre II.2.5). Cette section couvre en particuliers les jouets et outillages.

Une analyse transversale des quatre filières est proposée en Chapitre II.3 permettant de comparer les déterminants de l’activité, de consolider le bilan quantitatif et de synthétiser les freins observés. 

Une conclusion générale est enfin présentée en Chapitre III. 

 

Méthodologie 

  • Une revue bibliographique des études et rapports existants : avant de réaliser les entretiens avec divers acteurs de la filière, une première revue bibliographique des études et rapports existants a été menée dans l’objectif d’identifier les informations disponibles, manquantes ou incomplètes. Les résultats de cette analyse sont disponibles en Annexe II du document.
  • Des entretiens : 34 entretiens ont été réalisés dans l’optique de comprendre le fonctionnement des acteurs, d’identifier les freins et leviers rencontrés et de relever leurs attentes. La liste des entretiens réalisés est disponible en Annexe I du document. Les acteurs ont été contactés dans une logique de représentativité de chaque type d’acteurs de la filière de réemploi des EEE ménagers et des principales catégories d’EEE concernées par le réemploi (électroménager, téléphonie, informatique, audiovisuel). 

 

Conclusion de l’étude concernant la filière du réemploi et de la réutilisation des équipements électroménagers (extraite du rapport).

Le périmètre de l’étude est volontairement limité aux biens réemployés c’est-à-dire, les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les écrans plats, les périphériques informatiques, les imprimantes de bureau (non professionnelles) et les autres équipements de bureautique : télécopieur, photocopieur, scanner. 65% des foyers disposent d’un ordinateur portable et 45% disposent d’un ordinateur fixe. Le temps de possession moyen de ces biens monte jusqu’à 6,4 ans pour les ordinateurs fixes ce qui limite leur capacité de réemploi. Les fréquences de renouvellement sont plus importantes sur le segment professionnel assimilé. La vitesse de renouvellement des ordinateurs aurait ralenti au cours des dernières années en raison d’innovations majeures moins fréquences, ce qui facilite leur réemploi. Les évolutions logicielles (passage à Windows 10) sont toutefois des renouvellements technologiques cycliques importants. Le gisement est important pour ces types de biens même si une différence significative entre le gisement issus des particuliers et le gisement issus des professionnels. La demande de neuf pour ce type de biens tend à ralentir chez les particuliers (ceci est visible sur la demande de produits neufs et sur le taux d’utilisation qui décroche à 79,9% pour les ordinateurs fixes au sein des ménages) qui se détournent de ce type d’équipement aux profits des smartphones et tablettes. 

La filière informatique fait intervenir des acteurs intermédiaires généralement spécialisés sur un type de gisement : Les asset manager ou les brokers sont à même de racheter, reconditionner puis commercialiser des parcs informatiques d’entreprises alors que les dépôts-ventes et revendeurs sont positionnés sur le marché des particuliers. Cette première catégorie d’acteurs capte la majorité des flux en provenance des entreprises en les achetant via des plateformes de rachat web possédées en propre ou en direct via des réponses à des appels d’offres. Les dépôts-ventes et revendeurs captent le flux en provenance des particuliers via des plateformes web ou à travers d’autres acteurs (par ex. les distributeurs).

Les reconditionneurs / réparateurs de l’économie traditionnelle et de l’économie sociale et solidaire se partagent les activités de préparation au réemploi. Les acteurs de l’ESS exercent généralement cette activité dans le cadre de la lutte contre la fracture numérique ou pour les propres besoins de structures associatives. Les reconditionneurs/réparateurs de l’ESS s’approvisionnement généralement grâce au don de matériel de particuliers, de distributeurs, d’entreprises ou administrations. Les reconditionneurs / réparateurs de l’économie traditionnelle travaillent de manière privilégiée pour le compte d’intermédiaires ayant fait le choix d’externaliser l’activité de préparation au réemploi. Contrairement à ce que l’on peut observer sur la téléphonie, les bénéficiaires / acheteurs sont généralement des particuliers et plus rarement des entreprises. 

Les constructeurs ne sont pas en reste puisque certains considèrent que le reconditionnement et la vente d’occasion est une opportunité économique et environnementale pour eux et répond à une demande des clients de retirer de la valeur de l’ancien parc avant d’en acquérir un neuf. Les produits sont reconditionnés puis loués à nouveau ou vendus et distribués via les canaux classiques de distribution ou via des intermédiaires (Asset manager, Broker).

Les plateformes de mise en relation entre particuliers sont des acteurs par lesquelles des quantités très significatives d’équipements sont également réemployées mais dont il n’est pas utile de rappeler le fonctionnement ici car il est identique sur les autres filières. 

Le bilan quantitatif conduit sur cette filière nous apprend qu’environ 3,5 millions d’équipement seraient réemployés tous les ans en France (précisions et limites méthodologiques dans le chapitre II.2.3.3). Ce chiffre est à mettre en perspective avec les 10 millions de biens neufs acheté tous les ans sur cette filière, les 8,8 millions d’équipements qui arriveraient en fin de vie et le 1,2 million d’équipements qui sont conservés en cas de renouvellement lors de l’achat d’un nouvel équipement. Les marges de progression semblent donc significatives pour l’activité de réemploi. 

De nombreuses structures de reconditionneurs ou réparateurs de l’ESS ont arrêté leur activité les 10 dernières années pour des questions financières et car les chantiers d'insertion pérennisent rarement les emplois à la suite des contrats aidés. Néanmoins, certains acteurs ont trouvé des modèles économiques viables en s’affranchissant du statut d’insertion et donc des donneurs d’ordre ce qui permet de garantir des contrats durables.

Parmi les principaux freins spécifiques à cette filière, on note des freins règlementaires : Les entretiens réalisés avec les acteurs permettent de souligner que les freins au développement du réemploi sur la filière informatique sont principalement d’ordre règlementaire. La situation relative aux échanges transfrontaliers a été mentionnée par différents acteurs qui soulignent que la réparation et revente n’est parfois pas rentable en France mais l’est dans des pays de l’Est où le coût de la main d’oeuvre est moins élevé. La concurrence pour l’accès au gisement et relation avec les éco-organismes ont également été mentionnées. 

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