En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation des cookies.En savoir plusD'accord

L'économie circulaire

Image symbole économie circulaire

Comprendre le principe de l'économie circulaire

Fondation Nicolas Hulot Youtube : sept. 2016

L'Homme est mis en péril et son extinction est peut-être inéluctable face aux à défi de la limitation des ressources naturelles, de l’augmentation exponentielle de sa population mondiale (qui devrait progresser de 43% entre 2012 et 2100) et du réchauffement climatique. Sa première résistance par laquelle il commence à réduire ses impacts sur l’environnement en limitant les consommations inutiles et en réduisant les gâchis pourrait ne pas suffire. Et le risque d’une extinction annoncée de l’espèce humaine, devrait le convaincre et l’inciter à modifier ses modèles de vie, notamment économique de consommation.

Le modèle de l’économie circulaire propose un modèle économique qui va plus loin que la seule réduction de l’impact sur l’environnement car elle préconise la création de valeur, tant au plan social, économique qu'environnemental.

Afin de répondre à l’urgence climatique et environnementale, le modèle de l’économie circulaire est prometteur car respectueux de l’environnement et créateur d’emplois. L'économie circulaire vise à réduire les gâchis tout au long de la chaîne de valeur – du producteur à l’utilisateur, en inventant des activités de répétition en boucle permettant d'utiliser ou de répéter, le plus de fois possible, pour en garantir leur durabilité, l’usage d’une matière ou un produit donné avant sa destruction finale. Elle met ainsi l'accent le prolongement de la durée d’usage des produits, l’usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants.

Selon l'Institut Montaigne Economie circulaire réconcilier croissance et environnement le concept d’économie circulaire repose sur 2 idées :

  • L’idée, d’une part, selon laquelle un déchet peut, une fois convenablement traité, redevenir une ressource, formant ainsi une boucle dans la chaîne de production et de consommation.
  • La nécessité de dissocier croissance économique et exploitation des ressources naturelles, d’autre part.

Christian de Perthuys fait évoluer le concept : l'environnement doit être considéré, selon lui, comme un ensemble de fonctions régulatrices qu’il faut apprendre à préserver plutôt que comme une réserve que nous consommons et qu’il convient de gérer de façon optimale. « Le problème n’est dès lors plus de savoir à quel rythme nous allons épuiser un stock, explique-t-il, mais de nous assurer que nos comportements, en termes de production et de consommation, sont compatibles avec les fonctions régulatrices naturelles qui constituent le véritable capital naturel, notre « capital vert ».

La Commission européenne, au moment de publication du paquet sur l’économie circulaire en décembre 2015, relève que « dans une économie circulaire, les produits et les matières conservent leur valeur le plus longtemps possible ; les déchets et l’utilisation des ressources sont réduits au minimum et, lorsqu’un produit arrive en fin de vie, les ressources qui le composent sont maintenues dans le cycle économique afin d’être utilisées encore et encore pour recréer de la valeur. Ce modèle peut générer des emplois sûrs en Europe, encourager les innovations qui confèrent un avantage compétitif et assurer un niveau de protection des personnes et de l’environnement dont l’Europe est fière. Il peut également offrir aux consommateurs des produits plus durables et innovants, synonymes d’économies financières et de qualité de vie accrue.

Mise en évidence des enjeux majeurs de l’économie circulaire européenne sous la forme de quatre Notes d’analyse du European think & do tank "Pour la Solidarité".

En France, l’article L. 110-1-1 du code de l’environnement, introduit par la loi du 18 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte donne des clefs de compréhension de l'Economie Circulaire : « La transition vers une économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets, notamment par le réemploi des produits, et, suivant la hiérarchie des modes de traitement des déchets, à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à une valorisation des déchets. La promotion de l'écologie industrielle et territoriale et de la conception écologique des produits, l'utilisation de matériaux issus de ressources naturelles renouvelables gérées durablement et issus du recyclage, la commande publique durable, l'allongement de la durée du cycle de vie des produits, la prévention des déchets, la prévention, la réduction ou le contrôle du rejet, du dégagement, de l'écoulement ou de l'émission des polluants et des substances toxiques, le traitement des déchets en respectant la hiérarchie des modes de traitement, la coopération entre acteurs économiques à l'échelle territoriale pertinente dans le respect du principe de proximité et le développement des valeurs d'usage et de partage et de l'information sur leurs coûts écologique, économique et social contribuent à cette nouvelle prospérité. »

 

L'économie circulaire : du consommateur à l'utilisateur

Ellen MacArthur Foundation Youtube : 15 janv. 2013

Pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) : « l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement. L’économie circulaire doit viser globalement à diminuer drastiquement le gaspillage des ressources afin de découpler la consommation des ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins ». Elle classe les actions possibles en matière d’économie circulaire selon six catégories :

- L’approvisionnement durable, destiné à réduire l’impact de l’approvisionnement en matières premières ou à remplacer des matières premières non-renouvelables par des matières premières renouvelables ;

- L’écoconception, qui permet de prendre en compte les impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit et de les intégrer dès sa conception (cf. « livre blanc de l’écoconception des services numériques » - Alliance Green IT : fév. 2017) ;

- L’écologie industrielle et territoriale, qui consiste à mettre en place un mode d’organisation industrielle caractérisé par une gestion optimisée des stocks et des flux de matières, de l’énergie et des services sur un même territoire ; 

- L’économie de la fonctionnalité privilégie quant à elle l’usage à la possession, la vente d’un service plutôt que celle d’un bien ;

- L’allongement de la durée d’usage des biens, grâce :

  • Au réemploi, à l’introduction dans le circuit économique des produits qui ne correspondent plus aux besoins premiers du consommateur (par exemple, le reconditionnement d’ordinateurs délaissés à destination) ;
  • À la réutilisation de certains déchets ou de certaines parties du déchet encore en état de fonctionnement dans l’élaboration de nouveaux produits (par exemple, le compostage par les particuliers, la popularisation du « do it yourself », l’utilisation de pièces de rechange usagées dans l’automobile, etc.) ;
  • À la réparation, en donnant une deuxième vie aux biens en panne (par exemple le réseau social de réparation à domicile « Lulu dans ma rue », qui propose un service de conciergerie de quartier) ;
  • Au recyclage qui consiste à réutiliser les matières issues des déchets, voire à procéder à leur valorisation énergétique.

La fondation Ellen MacArthur définit quant à elle deux dynamiques au fondement de l’économie circulaire : la régénération et la protection du capital naturel d’une part, et l’efficacité d’utilisation des ressources naturelles d’autre part : « une économie circulaire est par nature restauratrice et régénérative et tend à préserver la valeur et la qualité intrinsèque des produits, des composants et des matériaux à chaque étape de leur utilisation. Le concept distingue les cycles biologiques et techniques. Telle qu’envisagée à l’origine, l’économie circulaire est un cycle de développement positif continu qui préserve et développe le capital naturel, optimise le rendement des ressources et minimise les risques systémiques par la gestion des stocks et des flux de ressources. Un système qui demeure efficace quelle que soit l’échelle ».

 

Repenser le progrès

Ellen MacArthur Foundation Youtube : 21 sept 2011

Retourner en haut de la page
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation des cookies.En savoir plusD'accord